Hubert Bauchu est né un mardi. C’est ainsi que lorsqu’il choisit son nom d’artiste, il opte simplement pour Maison Mardi, en référence à ce jour de la semaine qui l’a vu naître.
Maison Mardi, c’est la résultante d’une fibre entrepreneuriale alliée à une sensibilité pour le dessin, le design, et le digital. Hubert Bauchu étudie aux Beaux-Arts. Il y apprend la composition, le dessin de modèles vivants, l’édition par le biais de fanzines, la conception par ordinateur et la sérigraphie. Très vite, il oriente ses recherches autour de la reproduction de l’unique. Cette idée lui vient durant ses ateliers de sérigraphie lors desquels il comment plusieurs ratages. Non satisfait de ses tirages, il décide par la suite d’exploiter ces imperfections pour que chacune de ses créations devienne unique. En parallèle, Hubert se découvre très vite une passion pour le digital et souhaite le mettre au service de ses œuvres. C’est au même moment qu’il découvre le travail de Patrick Tresset : ce dernier conçoit des installations mécaniques qui crayonnent automatiquement des portraits issus d’algorithmes informatiques. Hubert décide alors lui aussi de développer son propre assistant mécanique pour l’aider dans sa reproduction de l’unique par la conception de dessins vectoriels.
Il rejoint un Fablab (Laboratoire de Fabrication), atelier communautaire rempli de machines de production en tous genres. Son objectif ? Fabriquer un robot qui puisse dessiner à la verticale. Il réunit différentes pièces à Paris : des moteurs, un Arduino, une coque en impression 3D qu’il monte selon des plans fournis par un collectif nantais, et un logiciel de contrôle développé par un Américain vivant en Californie. Un bel exemple du mouvement maker, ou DIY (Do It Yourself).
Dans un premier temps, Hubert conçoit un croquis à l’aide d’une tablette graphique. Par ce procédé, il peut corriger le dessin et accommoder son geste pour faciliter par la suite le tracé de la machine. Cependant, la précision n’est pas la finalité recherchée : au contraire, Hubert veut créer des erreurs pour rendre tous ces dessins uniques. Ainsi, il prolonge le bras de son assistant par un élément aléatoire comme un feutre pinceau, un stylo ou un crayon, pour rendre chaque tirage subtilement différent du précédent et humaniser chacune de ses oeuvres.
Hubert s’intéresse aux oeuvres minimales de nus académiques de Frederic Forest. Dans l’aura qui se dégage de ses lignes simples, l’artiste trouve son identité. En empruntant les codes graphiques très stylisés de la mode, les créations Maison Mardi affichent une empreinte féminine assumée. Ses sujets de prédilection? Les nus ou les portraits féminins mais aussi les végétaux. Les traits font parfois penser aux dessins de Matisse et Picasso. L’artiste sublime une silhouette, un visage en s’inspirant de la nature, des plantes et des fleurs. Le style est épuré, les formes simples, proches du naïf et sans artifice.
A ses débuts, Hubert puise l’inspiration en piochant des portraits de mannequins sur Instagram. Toutefois, il se rend rapidement compte de la vacuité de sa démarche : il ne partage rien avec ces femmes et ses portraits se révèlent sans âme. Désormais, via ce même réseau social, Hubert Bauchu invite les femmes du monde entier à lui partager leurs histoires tandis que le studio s’engage à afficher leurs portraits et leurs témoignages sur la page @maison_mardi sous les hashtags #femmesetonnantes et #amazingwomen. Maison Mardi met son art au service d’un combat et rejoint les rangs des tribunes exposant l’image d’une femme forte et inspirante.
Maison Mardi & Parégrine dessinent également le portrait de salariés, hommes et femmes pour mettre en valeur votre collectif de manière originale. Vous souhaitez en savoir plus, contactez- nous sur marion@paregrine.com !